Crédit photo : NP/Newestpost/Adobe Stock - Image d'illustration d'un agent de la police française
Actualité / Société / Fact-checking
Ain : constitution de partie civile après une soi-disant "fête clandestine"
Nouveau rebondissement dans l'affaire de la soi-disant "fête clandestine", le 31 janvier 2021, à Bourg en Bresse, dans l'Ain. Le journaliste ayant porté plainte contre le journal Le Progrès et les autorités judiciaires de la juridiction à laquelle appartient le département, s'est constitué partie civile.
Le journaliste français missionné dans l'Ain, entre avril 2018 et août 2021, connu pour avoir déposé plainte contre le journal Le Progrès et des policiers de la PJ de Bourg en Bresse, le 1er février 2021, dans une affaire de "fête clandestine", annonce qu'il s'est constitué partie civile, le 4 août 2022, auprès du doyen des juges d'Instruction.
L'affaire remonte à la période du couvre-feu et de la crise sanitaire du Covid-19, entre le 30 janvier et le 2 février 2021. Dans une séries d'articles de presse mensongers, Le Progrès, dans l'Ain, était allé jusqu'à inventer l'organisation d'une "fête clandestine" après avoir recueilli de fausses informations auprès de la PJ de Bourg en Bresse.
Pour étayer sa "fake news", le journal local n'a pas hésité a annoncé d'inexistantes violences sur un policier durant l'intervention de la PJ, le 31 janvier 2021, à 01 heure du matin, devant la porte d'entrée du local de l'agence d'information dudit journaliste.
Acharnement et harcèlement
Selon les informations du parquet de Bourg en Bresse, le policier, soi-disant blessé, alors qu'il n'y avait eu aucune violence, s'est fait prescrire trois jours d'ITT au centre hospitalier de Bourg en Bresse. Faute d'avoir convaincu sa hiérarchie, il a accusé le journaliste de "rébellion", et "outrages".
Finalement, aucune poursuite n'a été retenue contre ce dernier, le policier n'a pas obtenu gain de cause, mais la colère de ses collègues du commissariat de Bourg en Bresse est allé jusqu'à la création d'une improbable association avec la presse locale, Le Progrès, donc pour diffuser de fausses informations.
Dans la plainte et la constitution de partie civile que nous avons pu consulter, le journaliste affirme qu'il est "victime de l'acharnement et du harcèlement des autorités judiciaires de l'Ain", notamment après de nombreuses interventions policières, et réclame des "dommages et intérêts" à la hauteur de son préjudice.
Dans le détail, notre confrère a porté plainte en se constituant partie civile, contre le journal local Le Progrès, Ouest France, Le JSL, et plusieurs agents de la PJ de Bourg en Bresse, notamment pour "diffusion, publication, reproduction et recel de fausses informations par voie de presse, papier et numérique, faites de mauvaise foi".
Et pour, "diffamation, calomnie aggravées, par voie de presse, papier et numérique. Violation grave, répétée, aggravée, et de mauvaise foi, de la charte des journalistes professionnels du SNJ, et de la loi du 29 juillet 1881 sur la protection de la liberté de la presse et du secret des sources.
En forme "d'association de malfaiteurs"
Le journaliste a également saisi l’IGPN, le 02 février 2021, contre des policiers Bourg en Bresse, pour "abus et/ou excès de pouvoir, usage excessif de la force, atteinte au secret professionnel, diffusion et recel de fausses informations, et manquements aux devoirs de probité, d’impartialité et d’exemplarité, et à l’obligation de discernement".
La plainte concerne aussi l'ancienne préfète de l’Ain, Catherine de La Robertie, l'ex directeur général de la police départementale de l’Ain (DDSP), Yves Cellier, et le maire de Bourg en Bresse, Jean-François Debat, pour notamment "harcèlement moral, "abus et/ou excès de pouvoir".
Ainsi, que pour "manquements aux devoirs de probité, d’exemplarité, d'information, de suivi et de formation, et à l’obligation de discernement". Et, "entrave à la liberté de réunion ou de manifestation, intimidation et humiliation, et usage excessif de la force", le tout en forme d'"association de malfaiteurs".
Enfin, la plainte du journaliste met en cause un jeune homme, Nahel Kara, âgé de 20 ans, vivant à Bourg en Bresse, accusé d'avoir fait le lien entre la soi-disant "fête clandestine", un agent de la BAC de Bourg en Bresse (Brigade anticriminalité), le commissariat de Bourg en Bresse, et le journal Le Progrès.