La contre-attaque promise par Israël au lendemain de l’attaque du Hamas sur son sol ne s'est pas faite attendre. Au moins 500 cibles ont été frappées par Tsahal sur la bande de Gaza, dans la nuit de dimanche à lundi 8 octobre 2023.

Israël riposte, deux jours après l’offensive du Hamas sur son sol. Dans la nuit de dimanche à lundi 9 octobre 2023, Israël a frappé la bande de Gaza. Au moins 500 cibles ont été frappées. Le ministre de la Défense israélien a annoncé lundi matin le "siège" de la bande de Gaza.

Tandis que l’armée israélienne a annoncé avoir repris le “contrôle” des localités attaquées dans le sud du pays. En revanche, des civils et des militaires israéliens ont été pris en “otages”, affirme le Tsahal. Le bilan pourrait donc encore s’alourdir.

Il s’agit de l'attaque la plus meurtrière sur Israël depuis sa création en 1948. Selon un bilan toujours provisoire dévoilé ce matin par les autorités, au moins 700 personnes sont mortes, dont une française, et 2150 personnes ont été blessées.

Tandis qu’au moins 560 personnes sont mortes côté palestinien, selon le ministère de la Santé. En France, d'après le Quai d’Orsay, 7 ressortissants n’ont toujours pas pu être identifiés. De leur côté, les Etats-Unis ont commencé à envoyer de l'aide militaire.

Soutien de la communauté internationale

Lors d'un appel avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président Joe Biden a annoncé qu'"une aide supplémentaire est désormais en route pour Israël”, selon un communiqué de la Maison Blanche, dimanche 8 octobre 2023.

Le Hamas "paiera un prix sans précédent" pour sa "guerre", avait déclaré Benyamin Netanyahou. Une trêve était pourtant en vigueur après la fin de la guerre de cinq jours en mai dernier, quand Israël avait lancé une vaste offensive, faisant 34 morts.

En réaction, le président français Emmanuel Macron a condamné "fermement" ces attaques, samedi, et exprime sa "pleine solidarité avec les victimes, leurs familles et leurs proches", sur le réseau X. Même son de cloche à Berlin, Londres et Washington.

Une "réunion d'urgence" des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne sera d’ailleurs organisée mardi, a annoncé le chef de la diplomatie européenne. Tandis que l'Allemagne a annoncé qu'elle "suspend provisoirement" l'aide aux territoires palestiniens.

Qui est le Hamas ?

La Russie, elle, en guerre contre l'Ukraine, exprime sa "plus grande préoccupation", et a appelé les Israéliens et les Palestiniens à un "cessez-le-feu immédiat", alors que Kiev affirme qu'Israël est dans son " droit de se défendre lui-même et son peuple".

Mais alors qu’Israël contre-attaque, la Russie tente de calmer le jeu. Moscou considère que la création d'un Etat palestinien est la solution "la plus crédible" au conflit qui oppose Israël et le Hamas, a affirmé lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Le Hamas l'a nommée l'opération "déluge d'Al-Aqsa". Il s'agit de sa plus grande offensive contre Israël avec plus de 5.000 roquettes qui ont été tirées, des centaines d'Israéliens qui ont été pris en otage et des combats au sol qui se poursuivent ce lundi.

Le mouvement islamiste est considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays occidentaux. En lutte armée contre Israël, il dispose d'une branche politique, qui contrôle depuis 2006 la bande de Gaza, et de brigades militaires, à l'origine des attaques.

Vers une escalade du conflit ?

La contre-attaque de Tsahal sur la bande de Gaza laisse craindre le pire s’agissant du conflit israélo-palestinien. Le premier ministre Israélien Benyamin Netanyahu est bien décidé à détruire le Hamas à tout prix, quitte à s’attaquer également aux civils.

Environ 2,3 millions de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza. Le “siège” imposé par Israël depuis lundi matin pourrait faire de nombreuses victimes parmi les civils. Selon un bilan des autorités sur place, au moins 560 personnes ont déjà péri depuis dimanche.

Au total, c’est donc déjà plus de 1300 civils morts dans les deux camps, sans compter les milliers de blessés. En cas d’escalade, le conflit pourrait se transformer en une guerre totale. Si c’est le cas, les Palestiniens ne pourraient sans doute pas résister face à Israël.

La communauté internationale doit tenter de calmer les tensions pour éviter une guerre totale, qui déstabiliserai encore plus la région, déjà affaiblie par la guerre au Yémen menée par l’Arabie Saoudite, ainsi que l’offensive azerbaïdjanaise en Arménie.