Crédit photo : NP/Newestpost/Nice Matin/MaxPPP - Image d'archives du Pont Morandi, à Gênes (Italie)
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Pont Morandi : début du procès de l'effondrement
Le procès de l'effondrement du pont de Gênes (Italie) s'ouvre jeudi 7 juillet, quatre ans après le drame, le 14 août 2018. A l'époque, 43 personnes ont perdu la vie, révélant au passage la fragilité de l'état des routes et des ponts dans le pays. Au total, 59 personnes seront sur le banc des accusés.
Les 59 prévenus sont essentiellement des responsables et techniciens italiens des sociétés d'autoroute qui géraient le pont de Morandi, ainsi que des fonctionnaires. Ils sont poursuivis notamment pour homicide involontaire, atteinte à la sécurité des transports et faux en écriture publique.
A l'époque, plus de 650 personnes avaient également été évacuées provoquant la colère des riverains.
Plus tard, après le choc, la démolition du pont a été achevée le 28 juin 2019, avant de voir s'élever un nouveau viaduc, dont l'inauguration avait lieu en août 2020. C'est dans ce contexte que quatre ans après le drame, l'ouverture du procès de l'effondrement de l'édifice ce jeudi est très attendu.
Ce 14 août 2018, sous une pluie battante, le pont autoroutier Morandi s'écroule, précipitant dans le vide des dizaines de véhicules et leurs passagers. L'axe était essentiellement utilisé pour assurer le trafic local, touristique et commercial entre l'Italie et la France,
Le rôle de la société Autostrade
Dans cette affaire, la justice s'interroge sérieusement sur le rôle de la société Autostrade per l'Italia (Aspi), accusée de ne pas avoir entretenu le pont Morandi, à priori dans le but de faire des économies au détriment de la sécurité.
L'entreprise était elle consciente du risque d'effondrement ? C'est l'un des enjeux de ce procès qui s'ouvre jeudi 7 juillet.
L'enquête, elle, montre qu'entre l'inauguration du pont en 1967 et l'effondrement 51 ans plus tard, il n'y aurait pas eu un minimum d'interventions de maintenance, ne serait-ce que pour renforcer la structure du pilier numéro 9", à l'origine de l'affaissement. Le procès va durer entre deux ou trois ans.