Crédit photo : NP/Newestpost/Capture d'écran - Image d'illustration de membres du Front de libération nationale de la Corse (FLNC)
Corse : la réponse cinglante du FLNC à la visite d'Emmanuel Macron
Dans la nuit de dimanche à lundi, la Corse a été la cible d'une vingtaine d'explosions contre des résidences secondaires. Rapidement, dans un communiqué transmis à Corse Matin, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a revendiqué les attaques.
La visite en Corse d'Emmanuel Macron, entre le 27 et le 29 septembre 2023, n'a laissé personne indifférent sur l'île de beauté, notamment les membres du Front de libération nationale de la Corse (FLNC), qui revendiquent la série d'attentat de la nuit de dimanche à lundi.
La Corse a été la cible d'une vingtaine d'explosions quasi concomitantes contre des résidences secondaires. Dans un communiqué, lundi, transmis à Corse Matin, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a revendiqué les attaques.
Ces dernières ont ciblé des résidences secondaires dans les deux départements corses, "sans faire de blessés graves", selon le parquet d'Ajaccio. Dans son communiqué, le FLNC affirme que la Corse n'a "pas de destin commun avec la France".
En visite sur l'île de beauté, fin septembre, le chef de l’État avait annoncé que la Corse devait être inscrite dans la Constitution. Et, qu'un texte constitutionnel et organique concocté par le gouvernement sera soumis à l'Assemblée de Corse dans les "six mois".
En réponse, Gilles Simeoni, le patron de l'exécutif territorial à l'Assemblée de Corse, avait affirmé "une volonté de construire avec (la France), dit-il, dans le dialogue avec l'État et au sein de la République française, le présent et l'avenir".
Pour le FLNC, mouvement indépendantiste fondé en 1976 dans le but d'obtenir l'indépendance politique de la Corse, ces annonces sont inaudibles, alors que la mouvance corse avait renoncé à la violence en 2014 puis en 2016.
Le PNAT ouvre une enquête
A l'époque, l'arrivée au pouvoir à l'Assemblée de Corse d'une majorité nationaliste entre autonomistes et indépendantistes avait largement contribué à un relatif retour au calme, jusqu'en 2021. Depuis, on dénombre une trentaine d'attaques.
Emmanuel Macron semble ainsi dans son rôle, en affirmant que "la Corse est enracinée dans la France et la République". C'est dans ce contexte que la violence a fait son retour, avec notamment cette nouvelle série d'attaques.
Selon nos informations, révélées par l'AFP (Agence France Presse), le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête sur les "22 explosions revendiquées par le FLNC", lundi, et perpétrées dans la nuit de dimanche à lundi sur l'île de beauté.